Les Business Development Companies (BDC) et les Closed-End Funds (CEF) sont deux véhicules d’investissement cotés en bourse, particulièrement prisés pour leurs distributions régulières de dividendes. Bien qu’ils soient parfois confondus en raison de certaines similitudes, ils reposent sur des logiques très différentes. Cette page vous aide à comprendre les différences fondamentales entre une BDC et un CEF, leurs points communs, et surtout leur rôle dans une stratégie de revenus passifs à long terme.
Rappel :
Qu’est-ce qu’une BDC ?
Une BDC (Business Development Company) est une société d’investissement américaine cotée en bourse, spécialisée dans le financement de petites et moyennes entreprises (souvent non cotées). Elle agit comme une société de capital-investissement, mais avec l’obligation de distribuer au moins 90 % de ses revenus imposables sous forme de dividendes, ce qui en fait un actif très prisé pour les investisseurs orientés revenus.
👉 En savoir plus sur la structure des CEF et leur fonctionnement
Qu’est-ce qu’un CEF ?
Un CEF (Closed-End Fund) est un fonds d’investissement fermé, également coté en bourse, qui lève un capital fixe à sa création. Il investit ensuite dans des portefeuilles variés : actions, obligations, prêts, infrastructures, etc. Contrairement aux ETF, les CEF ne créent pas ou ne rachètent de parts après leur lancement. Les parts s’échangent donc sur le marché secondaire, souvent avec une décote ou une prime par rapport à la valeur liquidative (NAV).
👉 En savoir plus sur la structure des BDC et leur fonctionnement
Différences clés entre BDC et CEF
Voici un tableau comparatif synthétique des principales différences :
Critère | BDC | CEF |
---|---|---|
Structure juridique | Société de placement réglementée (RIC) | Fonds d’investissement fermé |
Objectif principal | Financer des PME non cotées | Délivrer des rendements via un portefeuille |
Distribution | Obligatoire (90 % du revenu imposable) | Variable selon le fonds |
Type d’actifs détenus | Prêts directs, equity privés | Actions, obligations, prêts, etc. |
Décote/prime sur NAV | Rare, proche de la NAV | Fréquent, souvent avec décote |
Effet de levier | Réglementé (environ 1:1) | Plus libre, parfois élevé (jusqu’à 50 % ou +) |
Transparence | Forte (rapports trimestriels détaillés) | Variable selon la gestion |
Frais | Élevés mais liés à la gestion d’actifs privés | Variables (certains CEF ont frais réduits) |
Points communs entre BDC et CEF
Malgré leurs différences structurelles, les BDC et CEF partagent plusieurs caractéristiques importantes :
✅ 1. Cotés en bourse
Les deux véhicules s’échangent sur les marchés américains (NYSE, Nasdaq), ce qui leur confère une grande liquidité contrairement aux fonds traditionnels de capital-investissement.
✅ 2. Distributions fréquentes
Ils sont tous deux utilisés par les investisseurs à la recherche de revenus passifs mensuels ou trimestriels. Les rendements peuvent dépasser 8 %, voire 10 %, mais impliquent des risques.
✅ 3. Potentiel de décote
Dans les deux cas, il est possible d’acheter en dessous de la valeur réelle des actifs (NAV), ce qui peut augmenter les rendements à long terme si la décote se résorbe.
✅ 4. Complexité sous-jacente
BDC et CEF nécessitent tous deux une analyse approfondie. Leurs performances sont sensibles à la qualité de la gestion, au levier utilisé et à la conjoncture macroéconomique (taux d’intérêt, défauts de crédit…).
Lequel choisir pour votre portefeuille de revenus passifs ?
Il ne s’agit pas de choisir BDC ou CEF, mais souvent de les combiner intelligemment. Voici quelques considérations stratégiques :
📌 Les BDC sont idéales si vous cherchez :
- Un rendement élevé régulier via des prêts directs
- Une exposition au private equity avec cotation publique
- Une visibilité forte sur les entreprises sous-jacentes
👉 À lire : Pourquoi les BDC sont idéales pour les revenus passifs
📌 Les CEF sont pertinents si vous voulez :
- Une diversification sectorielle ou géographique
- Profiter de stratégies à effet de levier
- Acheter avec une décote significative sur NAV
👉 Voir aussi : Les critères pour sélectionner un bon CEF
Conseils pour les investisseurs français
Si vous investissez depuis la France, gardez en tête :
- Les BDC sont souvent mieux traitées fiscalement que les CEF (voir notre page dédiée ci-dessous)
- Les plateformes comme Interactive Brokers ou DEGIRO permettent d’acheter les deux types d’actifs
- Il est essentiel de bien comprendre la fiscalité US et française
En résumé : BDC ou CEF ? Deux véhicules, deux philosophies
Les BDC et les CEF sont deux excellents outils pour générer des flux de trésorerie réguliers. Leur complémentarité permet d’optimiser la performance globale de votre portefeuille tout en diversifiant vos sources de revenus. Le plus important : comprendre ce que vous achetez, et pourquoi.